Amir Khadir soupçonne une «commande politique» d'être à l'origine de l'intervention policière musclée jeudi contre des étudiants massés devant l'Assemblée nationale.

Le co-porte-parole de Québec solidaire, qui a été témoin de l'intervention, a estimé vendredi que le recours au gaz lacrymogène par les policiers anti-émeute de la Sûreté du Québec n'était d'aucune façon justifiée.

À son avis, les manifestants qui cherchaient à forcer un cordon policier devant l'Assemblée nationale et qui lançaient des projectiles ne représentaient nullement un danger pour les agents ou pour le bien public.

Cherchant des explications, M. Khadir a évoqué une possible «commande politique» de la part de la ministre de l'Éducation Line Beauchamp «pour intimider les étudiants».

Des indices pointent dans cette direction, a soutenu le leader de gauche, rappelant que la ministre Beauchamp est «irritée» par le mouvement de grève et «veut montrer du poing» vis-à-vis des étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité.

Le rôle de la police n'est pas de se mettre au service de Mme Beauchamp mais de protéger le public, a-t-il argué.