Un flou entoure la promesse de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'abolir les agences régionales de la santé.

En conférence de presse, mercredi, le député François Bonnardel a d'abord affirmé qu'«à peu près 2500» fonctionnaires - le chef François Legault a pourtant toujours parlé de 1000 - «vont perdre leur emploi» à cause de l'abolition des agences.

Un gouvernement caquiste économiserait ainsi 103 millions de dollars, a fait valoir le porte-parole en matière de santé. La somme servirait à augmenter la rémunération des omnipraticiens qui prennent en charge au moins 1000 patients. C'est un engagement phare de la CAQ.

Or, un peu plus tard, François Bonnardel a répondu aux journalistes que son parti ne remet pas en question la sécurité d'emploi des fonctionnaires. C'est donc dire que les employés des agences se retrouveraient toujours sur la liste de paie de l'État.

«S'il y en a qui veulent se replacer ailleurs, ils vont se replacer, c'est tout», a expliqué M. Bonnardel. «Il y a certainement des gens, dans les agences de santé, qui voudront peut-être participer au système, des ex-médecins qui sont peut-être proches de la retraite et qui vont vouloir retourner à la pratique. Et il y a peut-être des superinfirmières qui vont être découvertes aussi et, dans ce cas-là, qui vont retourner en formation.»

Le député de Shefford a tergiversé lorsqu'on lui a demandé comment un gouvernement caquiste réaliserait des économies si les travailleurs des agences restent employés de l'État.

«Je ne parle pas d'économies. Je vous dis: à quelque part, les agences, ce palier qui existe dans l'organigramme de la santé, on n'en a pas besoin. Alors on va prendre directement les sous qu'on va économiser» pour augmenter la rémunération des omnipraticiens, a-t-il répondu.

Le député Janvier Grondin a ajouté à la confusion. Il a d'abord dit qu'«il n'y aura pas de pertes d'emplois» parce qu'«il va y avoir du reclassement dans le système». Mais dans la même réponse, il a ajouté qu'«il peut y avoir des pertes d'emploi», mais que les départs à la retraite feront en sorte qu'«il n'y en aura pas beaucoup».

Les deux caquistes ont donné une conférence de presse pour condamner les lacunes observées dans des CHSLD. Mardi, François Legault a affirmé qu'un dirigeant de CHSLD doit être congédié si son établissement ne donne pas de bons services aux résidants.