La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a envoyé une lettre au premier ministre canadien Stephen Harper pour lui demander de la rencontrer au sujet du registre des armes d'épaule.

Toutefois, le Bureau du premier ministre n'a guère perdu de temps pour faire parvenir aux médias une fin de non-recevoir. Selon Carl Vallée, un porte-parole de M. Harper, tout ce que veut Mme Marois est de déclencher une nouvelle chicane. Il a rappelé que les provinces ont la compétence d'agir dans ce domaine si elles le veulent mais, dans un même souffle, il ajoute que le gouvernement ne les encourage pas à recréer un tel registre qualifié de «coûteux» qui, selon lui, vise «inutilement les chasseurs et les agriculteurs.»

Dans sa lettre, Mme Marois rappelait  que le registre a été créé après le massacre de 14 femmes à l'École polytechnique, à Montréal en 1989, et qu'il s'est depuis révélé utile à la police.

Mme Marois précise que puisqu'Ottawa a voté en faveur de l'abolition du registre, Québec souhaite mettre en place son propre système et utiliser les informations récoltées par le gouvernement fédéral.

La chef péquiste affirme que bien que M. Harper a déjà refusé de rencontrer le premier ministre Jean Charest à ce sujet, elle espère qu'il acceptera de la rencontrer par respect pour la nation québécoise.