Un premier grand rassemblement militant de la Coalition avenir Québec (CAQ) aura lieu à Québec le lundi 6 février, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne vendredi.

Anciens adéquistes et nouveaux caquistes auront alors l'occasion de se rencontrer et d'applaudir leur chef, François Legault, qui viendra fouetter l'ardeur des troupes et leur parler des défis à relever au cours des prochains mois, qui risquent d'avoir un parfum électoral.

Ce n'est pas un hasard si M. Legault a choisi la ville de Québec pour tenir un premier rassemblement des troupes, puisque c'est la région où sa coalition obtient les meilleures performances dans les sondages d'opinion.

M. Legault avait choisi de se faire plutôt discret ces dernières semaines, histoire de conclure d'abord la fusion entre sa formation politique et l'Action démocratique (ADQ) - ce qui devrait être chose faite dimanche - avant de passer à une autre étape.

Mais dès lundi, la coalition augmentera la cadence et entend bien faire parler d'elle.

Le résultat du vote des membres de l'ADQ sur le projet de fusion sera connu dimanche matin à 10h30 et Gérard Deltell fera part de ses commentaires à 11 heures, pour la dernière fois en tant que chef de l'ADQ.

Il sera accompagné du président du parti, Christian Lévesque, qui s'occupera désormais des questions de financement à la CAQ. Le parti espère amasser au moins 3 millions $ dans les prochains mois. Les cocktails de financement se multiplieront.

Lundi matin, à Montréal, la coalition annoncera la composition de son conseil exécutif. Présidé par Dominique Anglade, il sera composé de huit membres, dont M. Legault, le député de Shefford François Bonnardel et le président de la commission des communications de l'ADQ, Richard Thibault.

L'exécutif tiendra aussitôt une rencontre, au cours de laquelle la date et le lieu du congrès de fondation du parti doivent être fixés. Il doit avoir lieu en mars et jeter les bases du programme.

Mercredi, le 25 janvier, au même moment où le caucus du Parti québécois se réunit à Joliette, M. Legault prendra la route de Québec pour rencontrer son équipe de neuf députés et préparer les prochaines étapes de construction du parti. Il en profitera pour rencontrer les médias.

Il s'agira d'une réunion informelle de travail avec son équipe parlementaire et non de la tenue comme telle d'un premier caucus ADQ-CAQ, qui lui se tiendra plutôt les 6 et 7 février, toujours à Québec, en prévision de la rentrée parlementaire du 14 février.

Le nouveau caucus sera formé de six anciens adéquistes (Gérard Deltell, qui devient chef de l'équipe parlementaire, Sylvie Roy, seule femme du groupe, demeurera leader parlementaire, François Bonnardel, Janvier Grondin, Éric Caire et Marc Picard) et de trois anciens péquistes (Benoît Charette, Daniel Ratthé et François Rebello).

Le soir du lundi 6 février, les nouveaux militants caquistes et ex-adéquistes seront invités à entendre leur chef. Le lieu du rassemblement n'est pas encore fixé et on espère que plusieurs centaines de personnes s'y pointeront, pour marquer le coup.

Les 2530 membres en règle de l'ADQ ne deviendront pas automatiquement membres de la coalition. Ceux qui le désirent devront comme tout le monde demander leur carte de membre, offerte gratuitement.

En parallèle, M. Legault s'affairera à recruter les candidats prêts-à-porter les couleurs de la CAQ aux prochaines élections générales. Il doit en trouver environ 115.

Quant à elle, l'aile parlementaire entreprendra des démarches auprès du président de l'Assemblée nationale en vue d'obtenir une forme de reconnaissance comme groupe parlementaire, avec les budgets de recherche et les temps de parole requis. Normalement, il faut au moins 12 députés pour former un groupe parlementaire reconnu.