La chef péquiste Pauline Marois salue l'arrivée de Daniel Paillé à la tête du Bloc québécois, affirmant qu'il était plus que temps que quelqu'un à la Chambre des communes défende les intérêts du Québec.

Mme Marois adresse ainsi une pointe au Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a remplacé le Bloc québécois sur l'échiquier politique au parlement fédéral.

«On n'a plus grand monde qui nous défend, actuellement, à Ottawa. Le NPD laisse passer beaucoup de choses, est très tiède sur les questions de langue, entre autres, on le voit», a déploré lundi la chef du Parti québécois.

Elle reproche aux députés du NPD de ne pas avoir suffisamment défendu les intérêts du Québec, notamment lors de l'octroi du contrat des frégates par le gouvernement canadien, pénalisant ainsi l'entreprise québécoise Davie.

«Ca va coûter 8 milliards $ et la retombée sera de zéro. Zéro, alors qu'on a la Davie qui aurait pu être soumissionnaire et accueillir les contrats. C'est assez désolant ce qui se passe à Ottawa. Je souhaite que Daniel reprenne le flambeau avec les quatre députés qui siègent à Ottawa et qu'il travaille, bien sûr, à la réorganisation du parti, mais aussi qu'il reprenne la défense des intérêts du Québec, parce que nous ne sentons pas qu'il y a des gens forts qui le font actuellement à Ottawa», a déploré Mme Marois.

Interrogée à savoir si M. Paillé pourra lui donner un coup de main, elle qui a connu une vague de contestation de son leadership à l'interne, ou bien s'il sera trop occupé à rebâtir le Bloc québécois, Mme Marois a dit espérer qu'il pourra s'atteler aux deux sujets.

«Connaissant Daniel assez bien pour avoir travaillé avec lui, je crois qu'il est capable de faire les deux en même temps», a-t-elle dit.

L'ancien ministre péquiste Daniel Paillé a été élu chef du Bloc québécois dimanche, en remplacement de Gilles Duceppe. Il l'a emporté devant les députés bloquistes Maria Mourani et Jean-François Fortin.