De passage à Montréal pour inaugurer ses bureaux dans l'ancien quartier industriel de Saint-Henri, François Legault a affirmé que les négociations vont bon train avec l'Action démocratique du Québec pour conclure une alliance. Il devrait également être en mesure de former une aile parlementaire d'ici à la reprise des travaux en Chambre, à la mi-février. Mais il s'est arrêté là.

M. Legault demeure avare au sujet des candidats qui se présenteront sous sa bannière. Il a parlé d'une relève «jeune», sans dévoiler de grand nom. Tout au plus, l'ancien péquiste a rappelé qu'il a effectivement eu une discussion au téléphone avec le député Daniel Ratthé, qui s'est fait montrer la porte par Pauline Marois, la semaine dernière.

Gouvernement «tapis roulant»

Le chef de la CAQ a ensuite critiqué le gouvernement actuel. «On a actuellement un gouvernement tapis roulant, a-t-il dit. Un gouvernement qui n'avance pas. Ni dans le dossier de l'économie, ni dans l'éducation, ni en santé. Je pense que les Québécois sont prêts à avoir du changement. Donc, on se prépare pour la prochaine campagne électorale.»

M. Legault a par ailleurs répété que de ramener la souveraineté dans l'actualité serait une erreur stratégique. Interrogé, entre autres, au sujet des cadres anglophones à la Caisse de dépôt et placement du Québec, de même qu'au sein de certaines entreprises fédérales, il a dit souhaiter que la loi 101 soit étendue.

«On souhaite que les cadres dans les grandes entreprises, comme à la Banque Nationale, parlent français et que les employés de ces entreprises puissent travailler en français. Ça doit être non négociable. On ne peut pas mettre l'anglais et le français au même niveau au Québec. C'est une question de survie. Les francophones ne forment que 2% de la population en Amérique du Nord.»