Jean Charest garde le cap sur la hausse des droits de scolarité et accuse l'opposition péquiste de racoler les étudiants par pur opportunisme politique.

En Chambre, le premier ministre a été clair mercredi sur la volonté du gouvernement d'accroître les droits de scolarité. Les hausses annoncées sont considérables: 325 $ par année d'ici 2016, portant la facture à 3793 $, une croissance de 75 %.

Pour la chef du Parti québécois, Pauline Marois, il s'agit là d'un choc tarifaire qui va nuire à l'accessibilité aux études supérieures, décourager de nombreux étudiants et alourdir le fardeau des parents.

M. Charest a répliqué que les hausses seront compensées par un investissement accru.

Qui plus est, les étudiants qui bénéficient du maximum de prêts et de bourses - ceux dont les revenus sont les plus modestes - vont recevoir un montant équivalent à l'augmentation des droits, a-t-il fait valoir pendant la période de questions.

Selon le premier ministre, la leader péquiste rit des étudiants en leur faisant croire qu'elle épouse leur cause. À l'appui de ses dires, il a rappelé des propos passés de Mme Marois et de certains de ses députés en faveur d'une augmentation des droits de scolarité.

Loin de prendre fait et cause pour les étudiants, Mme Marois agit par pur opportunisme politique, a lancé M. Charest.

À la veille d'une grande manifestation des mouvements étudiants opposés à la hausse des frais de scolarité, les associations patronales et les jeunes libéraux ont de nouveau mercredi assuré le gouvernement Charest de leur soutien.