Le gouvernement du Québec et le syndicat représentant les 5200 policiers de la Sûreté du Québec sont parvenus à une entente de principe, dimanche soir, après un intense blitz de négociation de deux semaines. Le président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Pierre Veilleux, s'est dit «fier» et «heureux» de présenter l'accord à ces membres, qui prévoit des bonifications salariales et l'abandon de la patrouille «en solo».

Les policiers de la SQ sont sans contrat de travail depuis mars 2010. En août, une première entente de principe avait été rejetée par les membres du corps policier provincial, principalement en raison du projet de placer des patrouilleurs seuls à l'intérieur de leurs véhicules. Ils craignaient que cette nouvelle mesure nuise à leur sécurité.

À l'instar des autres fonctionnaires du gouvernement du Québec, les policiers obtiendront une augmentation de salaire globale de 6% pour les années 2010 à 2015. Cette offre pourrait être bonifiée jusqu'à 3,5% de plus, selon la croissance économique. Si l'offre est acceptée, les prochaines négociations salariales se feront en comparaison avec les salaires des autres corps policiers du Canada plutôt que d'arrimer les augmentations salariales avec celles des fonctionnaires. Le gouvernement du Québec devra d'ailleurs réaliser une étude à cet effet.

«Cette entente de principe propose des avancées significatives si on la compare avec ce qui a été négocié avec la Sûreté du Québec depuis les vingt dernières années, et nous pouvons en être fiers», a déclaré, lundi soir, le président de l'APPQ, Pierre Veilleux.

L'entente de principe sera présentée aux membres à compter du 14 novembre. Le résultat du vote sera dévoilé le 30 novembre.