La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a affirmé que la Gaspésie avait été négligée par les libéraux et que la région serait mieux servie par un député de son parti.

Mme Marois accompagnait Sylvain Roy, le candidat du Parti québécois en vue de l'élection partielle dans la circonscription gaspésienne de Bonaventure, lors de son assemblée d'investiture, dimanche. La chef du PQ, qui accorde une grande importance à cette élection complémentaire du 5 décembre, fera campagne avec M. Roy lundi.

Elle a soutenu que les résultats, en Gaspésie, n'avaient pas été pas au rendez-vous sous la bannière libérale, notamment dans le secteur de l'industrie forestière.

Déloger les libéraux de leur bastion de Bonaventure pourrait être ardu, alors que le PQ n'y a élu qu'un seul député en cinquante ans. Mme Marois a dit être consciente de la difficulté de la tâche, mais a toutefois affirmé que la qualité de son équipe ferait la différence, présentant le Parti québécois comme «le parti des régions».

La chef péquiste a réitéré que la décision de reporter le Conseil national du parti, qui devait avoir lieu début décembre, était étroitement liée à cette élection partielle. Les députés souhaitent mettre la main à la pâte et concentrer leurs efforts sur une victoire de M. Roy, a-t-elle expliqué.

Mme Marois a aussi appelé les citoyens de Bonaventure à démontrer leur désaccord avec les politiques de Jean Charest, affirmant que son gouvernement ne s'était pas attaqué au problème de la construction et que sa gestion des ressources naturelles était désastreuse.

La cirsconcription de Bonavenure est vacante depuis la démission de la ministre libérale Nathalie Normandeau.

Sylvain Roy, un sociologue et professeur au Cégep de Carleton âgé de 47 ans, est actuellement conseiller municipal à Escuminac.

Mme Marois a décrit son candidat comme un homme «irréprochable» et un «véritable visionnaire» ayant une «intégrité sans faille».

M. Roy a demandé aux électeurs de Bonaventure de choisir le Parti québécois, un «parti propre» et donc l'alternative idéale au Parti libéral du Québec, «embourbé dans des scandales». Il a promis de placer le développement de la Gaspésie au sommet de ses priorités.

De son côté, la chef péquiste s'est engagée à mettre sur pied et présider un comité de relance de la Gaspésie si elle devait être à la tête du prochain gouvernement.

Invoquant ce scrutin partiel, le PQ a annoncé samedi qu'il reportait son conseil national du 3 et 4 décembre à la fin du mois de janvier. Le président de l'éxécutif national du Parti québécois, Raymond Archambault, a expliqué que tous les efforts seront concentrés à faire élire Sylvain Roy dans Bonaventure.