Le concept d'interculturalisme doit être mieux défini avant d'être intégré dans une loi, a soutenu la chef du Parti québécois, Pauline Marois.

Alors que les membres de la commission jeunesse du Parti libéral de Québec, réunis en congrès cette fin de semaine à l'Université Bishop, ont rouvert le débat sur la laïcité ouverte, la chef péquiste s'est dite samedi plutôt d'accord avec eux.

Elle croit, comme eux, que le concept «d'interculturalisme» gagnerait à être mieux défini.

Selon elle, l'on a tendance à confondre interculturalisme et multiculturalisme. Pauline Marois estime que le multiculturalisme est synonyme de «ghetto» et de communautés qui vivent les unes à côté des autres. Or, l'interculturalisme, selon elle, ne va pas dans ce sens-là.

Pauline Marois a également réitéré sa proposition de doter le Québec d'une Charte de la laïcité qui serait très claire sur l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans la fonction publique.

Par ailleurs, la chef péquiste a soutenu que le ministre des Finances, Raymond Bachand, n'a pas bien compris sa position sur les redevances exigées des compagnies minières.

Vendredi, le ministre a dit que Pauline Marois avait tenu des propos inacceptables à ce sujet. Mais cette dernière croit plutôt que ce qui est indéfendable, c'est que le gouvernement libéral vende le Nord «à rabais».

Mme Marois a affirmé que Raymond Bachand n'avait pas de leçon à lui donner sur cette question. Il doit plutôt faire ses devoirs pour s'assurer que les Québécois bénéficient de la richesse créée par l'exploitation de ressources non renouvelables.