Personne, au gouvernement du Québec, ne peut dire actuellement combien coûtera le train de banlieue devant réunir Montréal à Mascouche, un projet en marche depuis 2006.

La présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, a admis jeudi qu'elle n'était pas en mesure d'affirmer qu'elle contrôlait les coûts du projet, au point où elle a dû demander à Infrastructure Québec de refaire ses devoirs.

La réalisation du projet s'en trouvera donc retardée d'au moins un an. D'abord attendu pour septembre 2012, le train de banlieue ne sera finalement pas disponible avant l'automne 2013.

En point de presse, la ministre Courchesne a dit espérer être en mesure de dévoiler quel sera le nouvel échéancier des travaux et le montant de la facture finale en décembre, quand elle recevra un rapport détaillé commandé à Infrastructure Québec.

Elle a dit avoir décidé de procéder ainsi pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Au départ, la construction du lien ferroviaire de 151 km entre Montréal et l'est de la métropole jusqu'à Mascouche devait coûter 390 millions $, puis 478 millions $, pour être finalement estimée à 665 millions $ en janvier dernier.

Infrastructure Québec devra donc revoir tout le projet et aucun nouvel appel d'offres ne sera lancé tant que la ministre n'aura pas en mains le rapport attendu.

Pour expliquer les dépassements de coûts, Mme Courchesne a indiqué que certaines modifications au projet ont dû être apportées à la demande du BAPE, notamment l'électrification du réseau.

«Nous préférons prendre quelques mois de plus, mais qu'au moins on n'ait pas de mauvaises surprises», a-t-elle dit, en marge d'une réunion du conseil des ministres.

Mme Courchesne dit être intervenue auprès d'Infrastructure Québec pour «avoir l'heure juste» sur le projet et être «convaincue que nous avons un bon contrôle des chantiers».