La deuxième phase d'agrandissement de l'aéroport de Québec peut commencer. Le gouvernement provincial a égalé lundi le financement de 50 millions $ annoncé en mars dernier par le fédéral. «Si on veut recevoir le prince et la princesse et les revoir, ça prend un bel aéroport», a lancé en souriant Sam Hamad, ministre des Transports.                

Les travaux viennent de débuter. Ils se poursuivront jusqu'en 2015. Le coût total estimé: 224,8 millions $. Un total de 100 millions $ viendront donc d'Ottawa et de Québec. L'aéroport, une société privée, payera le reste de la facture.

L'argent servira à améliorer l'accueil des vols internationaux, les service aux transporteurs (pistes, aires de trafic, centre de dégivrage), les services aux passagers (stationnement en étages, hôtel) et à moderniser l'embarquement et le débarquement. On doublera la superficie et la capacité d'accueil des terminaux.

Ces travaux seraient nécessaires, car l'aéroport fonctionne présentement à pleine capacité. L'achalandage y a augmenté de près de 96% dans les 10 dernières années. Quelque 1,2 millions de voyageurs y ont transité l'année dernière. Selon les estimations «conservatrices» de l'aéroport, ce nombre passera à 1,5 millions en 2015 puis à 2 millions en 2020. «Il y a des problèmes d'engorgement et de congestion avec les appareils. C'est un beau problème», indique Gaétan Gagné, pdg d'Aéroport de Québec, l'opérateur de l'aéroport international Jean-Lesage.

Une fois ces travaux terminés, il souhaite installer des centres de prédédouanement pour aider les compagnies américaines à desservir Québec et faciliter les connections des voyageurs. «On veut absolument l'avoir. Ça va beaucoup activer nos liaisons vers les États-Unis», ajoute M. Gagné.

Les 50 millions investis par le gouvernement provincial s'ajoutent aux 15 millions qui avaient été injectés lors de la première phase d'agrandissement. Ces travaux qui s'étaient effectués de 2006 à 2008 avaient coûté plus de 70 millions.

Rapports confidentiels

Le ministre Hamad refuse de rendre publics les rapports d'inspection du pont Mercier ou l'étude de préfaisabilité sur un nouveau pont Champlain. «Ce qui est important, c'est d'agir et de rendre les infrastructures sécuritaires. (...) Est-ce que le citoyen veut voir un rapport avec des formules mathématiques? Je ne pense pas que c'est qu'il l'intéresse. Ce qui l'intéresse, c'est de savoir si les infrastructures sont sécuritaires. Et la réponse, c'est oui», a-t-il justifié. Le Parti québécois demande quant à lui que ces études soient dévoilées.