Le Parti québécois demande au président de l'Assemblée nationale de déterminer si la ministre Nathalie Normandeau a manqué à sa parole en autorisant le démantèlement d'une raffinerie dans l'est de Montréal.

La députée péquiste Nicole Léger estime pour sa part que Mme Normandeau, responsable des Ressources naturelles, a trahi l'éthique des parlementaires.

Dans une lettre au président Jacques Chagnon, envoyée mardi, Mme Léger rappelle que Mme Normandeau a promis à trois reprises, en Chambre, d'attendre le dépôt d'un rapport sur l'impact de la fermeture de la raffinerie de Shell sur les approvisionnements en produits pétroliers.

Selon Mme Léger, en autorisant cette semaine le démantèlement de l'installation avant d'avoir le document, Mme Normandeau a démontré qu'elle avait induit la Chambre en erreur, ce que la députée considère comme une violation de ses droits et privilèges.

Mme Normandeau a expliqué lundi ne pas avoir attendu le rapport d'une commission parlementaire parce qu'elle n'entrevoyait pas de possibilité d'entente dans le dossier, en raison de l'absence d'investisseurs.

Selon la ministre, la fermeture de la raffinerie Shell n'entraînera pas de problème d'approvisionnement, le Québec bénéficiant encore d'une capacité de raffinage excédentaire.