Le premier ministre Jean Charest n'a pas précisé, mardi, si ses députés répondront à l'appel à l'aide du maire Régis Labeaume, qui réclame une loi spéciale afin de blinder une entente conclue avec le conglomérat Quebecor.

M. Charest, dont le groupe parlementaire est majoritaire à l'Assemblée nationale, a affirmé qu'il ne faut jamais prendre pour acquis qu'un projet de loi sera adopté.

Le premier ministre a souligné qu'avant même qu'un projet de loi spécial du Parti québécois soit déposé, les députés devront d'abord accepter à l'unanimité de s'en saisir.

Dans l'éventualité où ce serait le cas, M. Charest a déclaré que le texte devra être étudié avant de prendre une décision.

M. Labeaume a exprimé des craintes que son entente conclue avec Quebecor puisse être l'objet de contestations devant les tribunaux. Tout en certifiant que l'accord est légal, le maire voudrait quand même qu'une loi spéciale empêche les recours en justice qui tenteraient de faire annuler l'accord, conclu en mars.

La députée péquiste Agnès Maltais a accepté de présenter cette loi spéciale, malgré le fait que la date limite de dépôt des projets de loi est déjà passée.

Pour cette raison, tous les députés doivent accepter qu'elle soit déposée.

De passage dans le nord du Québec pour l'annonce de la création d'un nouveau parc, le premier ministre a rappelé qu'il est favorable à un projet de construction d'amphithéâtre, dont la gestion a été confiée par M. Labeaume à Quebecor.

Le gouvernement a promis de payer jusqu'à 200 millions $ pour la construction de l'édifice, dont le coût est estimé à environ 400 millions $.

Ne ménageant pas ses efforts pour réussir à se gagner tous les appuis nécessaires, M. Labeaume a rencontré mardi le caucus des députés de l'Action démocratique du Québec.

Le député Amir Khadir, qui a déjà critiqué sévèrement l'entente avec Quebecor, doit quant à lui commenter mardi après-midi l'initiative de Mme Maltais.