Le député péquiste Bernard Drainville est en désaccord avec l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. La stratégie d'un gouvernement péquiste pour arriver à un référendum est limpide, et le débat n'a pas été évité depuis un an dans les instances du parti, observe le député de Marie Victorin.

«En tout respect pour M. Parizeau, je dois dire que je ne partage pas son point de vue», a soutenu lundi M. Drainville en réaction à la lettre publiée par l'ancien chef péquiste dans Le Devoir. Sa perception des choses est «incorrecte», a-t-il ajouté.

M. Parizeau y déplorait la faiblesse de la proposition principale mise de l'avant par Pauline Marois puisqu'elle est muette sur la préparation d'un argumentaire pour vendre la souveraineté. Il déplore le «flou artistique» entourant la souveraineté dans l'absence d'études sur les questions apparues plus récemment dans les discussions avec le gouvernement fédéral. Aussi M. Parizeau regrette que le PQ ne s'engage pas plus clairement à utiliser les fonds publics pour la promotion de son objectif une fois porté au pouvoir.

Pour M. Drainville, la stratégie de Mme Marois, d'une gouvernance «souverainiste» est connue depuis 2009. Elle a depuis un an traversé les congrès de comtés, de régions et sera amenée au congrès national de la mi-avril. Les propositions de Mme Lizette Lapointe, députée de Crémazie et conjointe de M. Parizeau, avaient été battues lors du congrès régional.

M. Drainville reste toutefois ambigu sur l'utilisation des fonds publics pour la promotion de la souveraineté. «On en est pas là... on verra», a-t-il dit.