Il serait souhaitable que le gouvernement fédéral fasse preuve de plus d'initiative dans les projets de TGV Montréal-New York et Montréal-Boston et qu'il démontre le même enthousiasme que les gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre, a déclaré hier le premier ministre Jean Charest.

Il s'est exprimé ainsi dans le cadre d'une conférence sur les relations canado-américaines à l'Université McGill.

À cette occasion, il s'est montré très critique envers Ottawa, décriant son «indifférence» qui contraste avec l'intérêt démontré par les Américains, au point, a-t-il dit, où le président Obama y verrait une partie de son héritage politique.

Au cours du point de presse impromptu qui a suivi, Jean Charest a un peu baissé le ton, disant qu'il n'avait pas voulu parler d'Ottawa comme d'un obstacle à la mise en place de ces liaisons ferroviaires.

Néanmoins, «on voudrait qu'il soit plus proactif sur certains projets», notamment celui-là.

Le leadership d'Ottawa, dit-il, pourrait notamment être utile pour convaincre les Américains de la pertinence de permettre un prédédouanement à Montréal. Les Américains y sont réticents pour des questions de sécurité, mais si cela était fait, les deux trajets pourraient prendre une heure ou deux de moins.