Pour réduire la taille de l'État, l'ADQ aimerait profiter d'une «occasion historique»: le départ à la retraite prévu de 13 000 fonctionnaires dans les cinq prochaines années. «Si on était capable de ne pas les remplacer, ce serait tant mieux», a indiqué ce matin son chef, Gérard Deltell.

C'est plus que la politique déjà mise en place par le gouvernement Charest, qui abolira la moitié de ces postes.

M. Deltell précise quant à lui qu'il ne voudrait pas pousser des employés à la retraite, et que les postes jugés nécessaires devraient être maintenus. «Il n'y aura pas de scie à chaîne, de coup de hache», image-t-il.

À l'ADQ, on n'est pas capable de dire dans quels ministères sont répartis ces 13 000 futurs retraités. Le Conseil du Trésor ne fournit pas ces chiffres, explique-t-on.

À deux jours du dépôt du budget Bachand, M. Deltell présentait les demandes adéquistes déjà bien connues: permettre la pratique mixte des médecins, abolir les commissions scolaires, diminuer l'aide aux grandes entreprises, réduire la taille de l'État et revoir son rôle, faciliter le transfert d'entreprises familiales et agricoles et enfin cesser la «comptabilité créative» dans les finances publiques.

L'ADQ en a aussi profité pour saluer la proposition de l'Ordre des pharmaciens du Québec, qui réclame maintenant de nouveaux pouvoirs, dont celui de poser des diagnostics de base. Cette proposition a été mal reçue par les omnipracticiens.

M. Deltell se range aussi du côté du président de la Fédérations des médecins spécialistes, le Dr Gaétan Barrette, et François Legault. Selon eux, il ne manque pas de médecins de famille au Québec. Le problème, c'est qu'ils ne prendraient pas assez de patients.

M. Deltell a encore une fois refusé de commenter les rumeurs d'alliance entre son parti et la Coalition pour l'avenir du Québec de François Legault. Le chef de l'ADQ avoue qu'il parle à l'ex-ministre péquiste, mais il indique qu'il n'y a pas «de mariage de raison» de prévu, sans vouloir clairement fermer la porte à une telle initiative.