Pour percer à Montréal, le Réseau Liberté-Québec (RLQ) invite la droite albertaine. Danielle Smith, la chef du Wildrose Alliance Party, sera conférencière spéciale au rassemblement qui se déroulera à Montréal, le 16 avril. «On fait le grand test de Montréal», lance la cofondatrice du RLQ, Joanne Marcotte.

Fondée en 2008, la Wildrose Alliance compte quatre députés. En décembre dernier, le jeune parti arrivait toutefois à égalité avec les conservateurs en tête des intentions de vote, avec 34% d'appuis. Mme Smith, une libertarienne, parlera à Montréal de l'exploitation des ressources naturelles. Ce sera sa première visite dans la province. L'autre conférencier invité sera Michel Kelly-Gagnon, pdg de l'Institut économique de Montréal. Il sera toutefois présent à titre personnel.

Il s'agit du deuxième événement du RLQ. Le premier, à Québec, avait attiré 459 personnes. Mme Marcotte espère en attirer au moins autant à Montréal. Elle concède toutefois que les assises de son groupe semblent moins fortes dans la métropole. «On verra s'il y a un goût pour nos idées dans le 514 et le 450», dit-elle. Selon Mme Marcotte, les Montréalais votent «par réflexe» pour le PQ et le PLQ. «Mais ça ne signifie pas pour autant qu'ils sont fermés à notre vision économique et aux idéaux de liberté qu'on défend», soutient-elle. L'événement se déroulera au Hilton Bonaventure. La même journée, le PQ tiendra quelques coins de rue plus loin son congrès national. Ce n'est pas une coïncidence. «Les citoyens décrochent des vieux débats du PQ, estime Mme Marcotte. On veut montrer qu'on fait les choses autrement.»