L'ancien ministre péquiste François Legault compte faire une tournée du Québec pour alimenter le débat autour du manifeste qu'il rendra public dans les prochains jours.

Selon ce que La Presse a pu apprendre de sources proches du groupe de François Legault, il apparaît clair que l'ancien ministre de Lucien Bouchard et de Bernard Landry ne prônera pas d'importantes coupes dans les dépenses publiques, le leitmotiv de bien des ténors de la droite au Québec.

Selon M. Legault, la marge de manoeuvre - les dépenses que pourrait sans douleur sacrifier le gouvernement - reste bien faible: autour de 3% des dépenses.

Alléger les structures

La Presse a indiqué la semaine dernière que M. Legault veut toutefois alléger les structures scolaires, abolir les commissions scolaires - un projet cher à l'Action démocratique du Québec.

M. Legault, a-t-on appris par ailleurs, voudra valoriser l'éducation, un ministère qu'il a déjà occupé à l'époque où les bulletins chiffrés avaient disparu. Son programme proposera d'augmenter les salaires des enseignants pour attirer les meilleurs candidats et motiver ceux qui sont déjà en poste.

Il préconisera aussi une «réorganisation du travail» dans le réseau de la santé pour en accroître l'efficacité. À l'époque, M. Legault avait proposé pour les secteurs de l'éducation et de la santé des «contrats de performance», qui auraient assujetti la hauteur des subventions gouvernementales à la performance des établissements.

Le moment de la publication de son manifeste reste à préciser. Joint hier, il s'est refusé à tout commentaire. Récemment, le Journal de Montréal a prédit qu'il lancerait son opération le 21 février.

Des sources fiables désignent aussi des personnalités qui ont accepté de s'associer publiquement à la démarche de François Legault. L'appui de Charles Sirois, président de Télésystème, est acquis depuis longtemps.

Christian Dufour, enseignant à l'ENAP souvent interviewé comme politologue, a accepté de contribuer aux textes - un coup de main salutaire après le départ de Joseph Facal, cruellement ressenti par François Legault.

Une figure bien connue à Sherbrooke, Bruno Marie Béchard Marinier, sera aussi de l'aventure. L'ancien recteur de l'Université de Sherbrooke avait tenté sa chance comme candidat de Paul Martin sur la scène fédérale.

Enfin, un avocat réputé de Montréal, David McAusland, n'est jamais loin de François Legault, qui était son client à l'époque d'Air Transat.