L'établissement d'un lien ferroviaire rapide entre Montréal et Burlington fera partie des discussions qu'auront cette semaine le nouveau gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, et le premier ministre Charest à Québec.

Comme d'habitude, les deux gouvernements discuteront d'énergie et d'échanges commerciaux. Mais, cette fois, le Vermont voudra réactiver le projet de train rapide vers Montréal.

«On parle plus d'une solution politique. C'est une question d'investissement, mais il faut une volonté politique, des gens qui veulent que cela se fasse, au bon niveau», a dit Thomas P. Salmon, le vérificateur de l'État du Vermont.

Le député péquiste de La Prairie, François Rebello, pousse ce projet depuis longtemps. Il y a bien des voies ferrées entre Montréal et la frontière américaine en direction de Burlington, mais elles sont désuètes. Les rénover coûterait une soixantaine de millions - une évaluation faite en 2000 prédisait une facture de 35 millions.

«Tout le monde est favorable à un train rapide Montréal-New York, a dit M. Rebello. Mais avant que cela se fasse, il faudrait que MM. Obama et Harper consentent à des engagements importants. Moi, je dis: d'ici là, on pourrait avoir une liaison décente entre Montréal et Burlington.»

La réfection de la voie entre Montréal et la frontière servirait aussi à la liaison vers New York. Le député Rebello s'était rendu début février à Montpelier, au Vermont, pour une rencontre où se trouvait le gouverneur Shulmin.

Dans le résumé de la rencontre du vérificateur Salmon, on indique qu'Amtrak, le transporteur ferroviaire américain, veut discuter d'un nouveau système de contrôle des passagers pour respecter les exigences des douanes. Les passeports et les bagages seraient vérifiés à la gare de départ, à Montréal.