La menace de grève des procureurs de la Couronne et des juristes du gouvernement du Québec, prévue pour mardi, persiste.

Le 22 janvier, les membres de l'Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP) se sont prononcés unanimement en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. Or, les discussions des derniers jours n'ont encore rien donné et le débrayage est toujours prévu.

Il s'agirait d'une première grève au Québec de la part des procureurs qui ont obtenu le droit d'avoir recours à cette mesure en 2004.

En ce moment, il y a environ 450 procureurs de la Couronne au Québec. Ils accusent un retard salarial évalué à environ 40 pour cent par rapport à leurs homologues des autres provinces, selon l'Association.

Les procureurs pourraient ainsi débrayer en même temps que les quelque 1000 avocats et notaires des ministères et organismes gouvernementaux du Québec.

Ces juristes ont signifié leur intention de déclencher la grève en l'absence d'une entente négociée. Le litige entre les avocats membres de l'Association des juristes de l'État et le gouvernement porte principalement sur les salaires et les questions déontologiques.