Résultat de la dernière ronde de négociations, le gouvernement Charest va bonifier la retraite des fonctionnaires qui acceptent de demeurer jusqu'à trois ans, au-delà de 35 ans de services, à travailler au gouvernement. Un marché dénoncé par ceux qui sont déjà partis à la retraite.

Ces coûts supplémentaires sont automatiquement assumés par l'ensemble du régime. «On fait un cadeau de Noël aux fonctionnaires, sur le compte des retraités», déplore Madelaine Michaud, porte-parole de l'Association québécoise des retraités.

Le projet de loi déposé par la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne, commençait hier son étude article par article. Le député péquiste de La Prairie, François Rebello, a pris fait et cause pour ces retraités - l'association, où l'adhésion est volontaire, compte 26 000 membres. Pour assurer la rétention des fonctionnaires susceptibles de partir en très grand nombre dans les prochaines années, le gouvernement a accepté qu'ils puissent continuer à cotiser à leur retraite au-delà des 35 ans de service. Ces cotisations de 2% pour un maximum de trois ans font que le retraité peut obtenir 76% de son salaire après 38 ans de service, alors que les autres, partis au maximum, 35 ans, sont plafonnés à 70%.