Les Québécois ne voudront plus jamais confier le pouvoir à Pauline Marois. C'est la prédiction à laquelle s'est risqué Jean Charest, à l'ouverture du conseil général du Parti libéral.

M. Charest a vanté le bilan économique de son gouvernement, devant les militants qui l'ont triomphalement accueilli. En comparaison, il a indiqué que la chef péquiste n'a pas protégé les plus vulnérables quand elle était au gouvernement dans les années 1990.

Selon lui, la planète péquiste est la seule à ne pas se préoccuper de l'économie dans le monde actuellement.

Ce conseil général arrive au terme d'une semaine parlementaire difficile pour Jean Charest.

Au cours des dernières semaines, les libéraux avaient été avantagés par les querelles internes au PQ et l'agitation autour du mouvement de centre-droite animé par l'ex-ministre François Legault.

Mais voilà que les dernières révélations sur les liens présumés entre la mafia et l'industrie de la construction éclaboussent aussi le gouvernement, de même que les soupçons de malversations dans les municipalités de Terrebonne, Mascouche et Saint-Jérôme.

L'opposition est donc revenue à la charge en martelant, comme au printemps dernier, sa demande de commission d'enquête publique sur la construction et sur le financement des partis.

Même l'assassinat du patriarche de la mafia montréalaise, Nicolo Rizzuto, a alimenté les critiques du Parti québécois. Selon le PQ, le gouvernement se fait complice du crime organisé en n'instituant pas une commission d'enquête, alors que les allégations se multiplient.