Au plus bas dans les sondages, le gouvernement Charest a raté l'opportunité de redorer son image à l'automne. Il compte faire un nouvel essai avec un message inaugural à la rentrée parlementaire de février 2011.

Le mot d'ordre a été donné il y a quelques jours à l'ensemble de la haute fonction publique. Dans tous les ministères, on a demandé de nettoyer l'ardoise, de régler les dossiers et de faire adopter les projets de loi autant que possible, pour que le gouvernement ait les coudées franches à compter de la prochaine session parlementaire.

C'est le message livré il y a quelques jours par le premier ministre Charest au forum mensuel des sous-ministres. Il a souligné qu'en février prochain, la commission Bastarache, le projet de loi sur l'éthique, seraient derrière le gouvernement, comme les conventions collectives avec les employés.

Une morosité tenace s'est emparée de la machine administrative. Le fameux Plan nord, qui doit être le navire amiral du plan économique du gouvernement a été reporté au printemps prochain.

Dans un mois, le 8 décembre, le gouvernement Charest sera à mi-mandat. La précédente élection remonte à deux ans. Le gouvernement veut mettre la table pour les deux prochaines années mais éprouve des problèmes à contrôler les dépenses comme il s'y était engagé. Des factures imprévues, 400 millions $ de dépassements pour la réfection de l'autoroute du Parc des Laurentides par exemple. Une synthèse des opérations financières sera déposée par le ministre Raymond Bachand, fin novembre ou au début décembre.

Le Vérificateur général doit aussi déposer un rapport important, en décembre, où il abordera la question délicate des projets informatiques coûteux qui ont dérapé dans plusieurs organismes et ministères.

Le message inaugural se voudra résolument économique. Dans le passé des opérations similaires avaient débouché sur des engagements passablement vagues, vite oubliés.