La chef péquiste Pauline Marois est carrément répudiée.

C'est l'opinion du premier ministre Jean Charest, qui s'est fait un plaisir de commenter les problèmes de son adversaire. Au conseil  national du PQ samedi, Mme Marois a passé le plus clair de son temps à minimiser la récente sortie de François Legault et de Joseph Facal, les animateurs d'un nouveau mouvement de droite bien accueilli, selon les sondages.

«Le résultat net de ce qui se passe dans le débat sur le troisième parti, c'est qu'il y a une répudiation de Mme Marois là-dedans», a-t-il  déclaré dans un point de presse, à Montreux en Suisse, au terme du Sommet de la Francophonie.

«M. Legault et M. Facal sont en train de dire que Mme Marois ne représente pas un choix pour un grand nombre de Québécois.»

M. Charest a aussi évoqué le nom de son ancien adversaire, Bernard Landry, qui a aussi critiqué à mots couverts sa successeure Mme Marois, en disant que son parti est obsédé par l'idée de gouverner, plutôt que par la souveraineté.

«Je constate comme tous les autres Québécois que le PQ retourne à ses anciennes chicanes, a dit M. Charest. Je doute qu'il puisse résoudre cette affaire-là, puisqu'il a beaucoup de difficulté à se situer dans les débats politiques au Québec. Sur le plan du contenu, on ne sait toujours pas ce que le PQ représente.»

Il ne va tout de même pas jusqu'à dire que la formation rivale est en voie d'extinction, puisqu'il ne «sous-estime jamais ses adversaires».

Selon lui, Mme Marois elle-même «reconnaît de toute évidence qu'elle a un grave problème, elle sent le besoin de démêler tout ça», et il lui laisse «le soin de débattre avec ses anciens collègues».