La députée Louise Beaudoin, de retour d'une visite en France, affirme que «les ponts ne sont pas rompus» entre le Parti québécois et le président Nicolas Sarkozy.

En compagnie de son collègue Alexandre Cloutier, Mme Beaudoin a rencontré trois proches membres de l'entourage immédiat de Nicolas Sarkozy: Henri Guaino, conseiller spécial du président, Dominic Paillé, porte-parole de l'UMP, le parti de M. Sarkozy et l'ancien premier ministre Alain Juppé, maintenant maire de Bordeaux, cité ces jours-ci comme candidat à un poste de ministre.

Aucun des trois n'a contredit Nicolas Sarkozy, qui, l'an dernier, avait associé le mouvement souverainiste au «sectarisme» et à «l'enfermement sur soi». Lors d'une visite à Québec en 2008, le président avait affirmé que le monde n'a pas besoin d'une «division supplémentaire».

«Personne ne va contredire M. Sarkozy à ce moment-ci», a souligné Louise Beaudoin, en allusion à la controverse qui règne actuellement en France au sujet de la réforme des retraites.

Mais la députée se dit satisfaite d'avoir pu défendre sa position devant ces trois représentants. «Le fait qu'ils nous reçoivent, qu'ils nous voient, ça démontre que les ponts ne sont pas rompus», a-t-elle dit.

Louise Beaudoin souhaite que la France revienne à la politique de «non-ingérence, non-indifférence» à l'endroit du Québec. Elle a savouré une «victoire» lors de sa visite: le Parti socialiste a promis qu'il y reviendrait s'il est porté au pouvoir en 2012. Le 10 octobre, elle a assisté à la convention nationale du PS, qui a inscrit cet engagement dans son programme.

Le PQ a entrepris récemment des tentatives de rapprochement avec le parti de Nicolas Sarkozy. Lors d'une visite privée à Paris au mois de septembre, la chef Pauline Marois s'est entretenue avec Jean-François Copé, président de l'UMP à l'Assemblée nationale.