Les jeunes libéraux disent en avoir assez de la façon dont se comporte la classe politique.

«En ce moment, on voit que les politiciens, particulièrement à l'Assemblée nationale, ça mène à des bas-fonds de partisanerie crasse qui déplaisent à la population», a estimé jeudi le président de l'aile jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ), Julien Gagnon.

Son jugement lapidaire inclut tous nos leaders politiques sans distinction, dont les membres du gouvernement et le premier ministre Jean Charest, a dit le jeune politicien, en point de presse, en annonçant une tournée de consultation des jeunes libéraux en régions, en prévision du prochain congrès-jeunes annuel, tenu près de Québec en août.

Si on lui demande quelle part de responsabilités a le premier ministre dans la dégradation du climat politique des derniers mois et le cynisme grandissant de la population, il place tous les élus dans le même bain.

«À qui la faute? Je pense que c'est un peu à tout le monde», selon celui qui a choisi de tenir son point de presse sur le parterre du parlement, devant la statue de l'ex-premier ministre Robert Bourassa.

«L'ensemble des politiciens à l'Assemblée nationale s'entraîne mutuellement vers ce niveau-là, a-t-il déploré. Tout le monde a sa part de responsabilités.»

Inquiets de cette situation, les jeunes libéraux veulent inverser la tendance, redonner une certaine noblesse à la politique.

Ils prévoient donc faire porter leurs débats des prochains mois autour des institutions démocratiques, en se demandant comment faire pour qu'elles répondent mieux aux attentes de la population.

Ils disent vouloir contrer «le cynisme, le désengagement et la démobilisation» des citoyens, particulièrement les jeunes, et veulent proposer des solutions au parti dirigé par Jean Charest.

M. Gagnon dit rêver d'une nouvelle génération de politiciens «qui se respectent eux-mêmes, entre eux, et qui font de la politique de façon constructive».

«Comment changer le système? Voire changer de système, pour faire en sorte que ce contexte-là ne se reproduise plus», a commenté M. Gagnon, en faisant référence aux derniers mois, marqués par toute une série d'allégations de favoritisme, collusion et corruption, ayant entraîné des échanges de plus en plus acrimonieux entre les leaders politiques du Québec.