Les partis de l'opposition accusent le gouvernement d'avoir choisi la voie de la facilité en augmentant plusieurs taxes et tarifs dans le but de retrouver l'équilibre budgétaire.

«Les Québécois vont payer pour la mauvaise gestion du gouvernement», a tonné hier la chef péquiste, Pauline Marois, en conférence de presse.

 

Environ 4,5 millions de Québécois paieront 200$ de plus par an pour la santé, mais «ce sera exactement pour les mêmes services».

Selon elle, le premier ministre Jean Charest établit un «record historique» en ajoutant 42 milliards de dollars à la dette depuis 2003. Le service de la dette représentera 14% des dépenses budgétaires en 2013-2014, comparativement à 10% cette année, a-t-elle souligné. Selon le PQ, le gouvernement ne s'est pas attaqué au gaspillage, au dédoublement des structures et à la bureaucratie. Elle accuse Jean Charest d'avoir failli à la tâche en n'obtenant pas d'Ottawa 2,2 milliards pour l'harmonisation de la TVQ à la TPS.

Le chef de l'ADQ, Gérard Deltell, a qualifié le budget de «choquant». «Le gouvernement n'a pas eu le courage de faire le ménage dans sa cour» et «refile la facture aux contribuables».

«Après avoir dit qu'il voulait avoir les deux mains sur le volant, Jean Charest met les deux mains dans la poche des contribuables», a renchéri son collègue François Bonnardel. Il a accusé le gouvernement de maintenir un «État gigantesque» et un réseau de la santé «tentaculaire».

Les mesures visant à réduire les dépenses publiques sont des «mesurettes insignifiantes, de la poudre aux yeux», a ajouté M. Bonnardel.

Selon le député de Québec solidaire, Amir Khadir, «c'est le budget de Clotaire Rapaille». Le gouvernement est devenu «maître de l'illusion et des demi-vérités». «Il a choisi de faire payer les gens ordinaires, les salariés moyens» au lieu de cibler «l'élite du monde des affaires».