C'était la reprise des hostilités mercredi à l'Assemblée nationale. Jean Charest a refusé de répondre aux questions de Mme Marois, qui l'a accusé le week-end dernier de refuser d'ordonner une enquête publique parce qu'il reçoit une allocation de 75 000$ par année des bailleurs de fonds du Parti libéral du Québec.

Pauline Marois estime que l'ancien ministre libéral de la Justice Marc Bellemare devrait venir expliquer devant une commission d'enquête publique sur la construction ce qu'il ne peut dire publiquement sur le financement du Parti libéral.Cette remarque faisait suite aux propos tenus par l'ancien ministre dans une entrevue au quotidien Le Soleil et à une radio de Québec: «Il y a évidemment la FTQ, il y a aussi tout le financement du parti, particulièrement par les employeurs de la construction, toute l'industrie de la construction, qui cotisent de façon significative aux coffres du Parti libéral du Québec. Mais ça, c'est une autre histoire. Il y a des choses qu'on peut dire, des choses qu'on ne peut pas dire, mais c'est certain que, s'il y a une commission d'enquête publique et que je suis appelé à témoigner, j'aurais des choses à dire, mais ce n'est pas des choses qui se disent sur les ondes... des choses qui pourraient embarrasser le gouvernement.»

La police avant l'enquête publique

«Nous ne jouerons pas dans les injures, dans les insultes dans les allégations injustes et méprisables de la chef de l'opposition», a répliqué le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis.

En Chambre, M. Dupuis s'en est remis à la police quand on a relevé les déclarations étonnantes de l'ex-ministre Marc Bellemare. Selon lui, c'est la police qui a le mandat d'aller vérifier ces allégations transmises par les médias.