Le premier ministre Jean Charest avait annoncé qu'il devançait son arrivée à Delhi pour une rencontre avec le premier ministre indien, Manmohan Singh. Mais quelques heures plus tard, la rencontre était annulée.

L'entretien, qui avait été sollicité par Québec, avait pourtant été confirmé à l'entourage du premier ministre Charest qui se trouve à Bangalore, capitale technologique de l'Inde. Cela aurait été la première fois qu'un premier ministre québécois aurait rencontré le numéro un du gouvernement indien.

Une rencontre d'un tel niveau pour un premier ministre de province est peu courante. En octobre dernier, le Québec avait exprimé le souhait que cet entretien puisse avoir lieu. La requête avait été acheminée avec l'approbation du ministère canadien des Affaires étrangères. Le Haut Commissaire du Canada à Delhi, M. Joseph Caron, devait être présent. M. Singh avait eu un entretien avec Stephen Harper lors de son passage en Inde en novembre 2009.

Le premier ministre Singh doit passer au Canada fin juin pour le sommet du G8.

Mercredi, M. Charest se disait «très heureux de cette rencontre, surtout que le Québec veut augmenter les partenariats avec l'Inde».

M. Charest devait être reçu en même temps que quatre premiers ministres nationaux. Les chefs des gouvernements de la Grèce, de la Finlande, de la Norvège et de la Slovénie allaient aussi prendre le thé chez le premier ministre Singh. Tous se trouvent dans la capitale indienne pour la tenue du Delhi Sustainable Developement Summit, la première rencontre internationale sur l'environnement après celle tenue à Copenhague l'automne dernier. Le président de l'organisation est le Dr R. K. Pachauri, récipiendaire du Prix Nobel de la paix en 2007 (conjointement avec l'ex-vice président Al Gore). Le Dr Pachauri est le président du GIEC, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat.

Mercredi matin M. Charest a participé à une rencontre entre la direction de CAE et la firme aéronautique indienne HAL. CAE avait déjà obtenu un contrat pour l'achat de simulateurs de vols destinés à des pilotes d'hélicoptères militaires. Un centre de formation sera construit en Inde au coût de 60 millions $ qui formera un millier de pilotes estime-t-on. Plus de 75,000 pilotes à travers le monde on eu une formation sur des simulateurs conçus et fabriqués à Montréal.