Le sous-ministre des Transports, Michel Boivin, réfute les conclusions du vérificateur général du Québec qui, l'automne dernier, avait vertement critiqué l'adjudication des contrats par le plus important «donneur d'ouvrage du gouvernement».

En commission parlementaire hier, M. Boivin, sous-ministre des Transports depuis juin, a relevé que le vérificateur ne pouvait se prononcer sur la qualité des contrôles de son ministère sur la base de sa vérification.

 

Le vérificateur Renaud Lachance, a souligné M. Boivin, «a reconnu le fait que la nature de l'échantillon constitué par lui ne permet pas d'inférer sur l'ensemble des contrats du Ministère».

À ses côtés, le vérificateur Lachance venait précisément de répéter ses critiques de novembre dernier. Au ministère des Transports, «la gestion des contrats à risque n'est pas satisfaisante», a-t-il souligné sur la base des 171 contrats examinés par ses employés, sur 4200 engagements du Ministère considérés comme «à risque», octroyés dans une situation d'urgence, de gré à gré, ou à un soumissionnaire unique.

Transports Québec est de loin le ministère le plus important quant aux contrats accordés. Dans 20% des contrats (en valeur), les procédures d'appel de soumissions publiques ne sont pas utilisées. Cela survient dans plusieurs situations, a rappelé M. Boivin: dans les cas d'urgence (environ 3% de l'ensemble des contrats du Ministère), pour l'asphaltage quand il y a un seul entrepreneur (5% des contrats) et quand il y a un seul fournisseur (2% des contrats).

Pour la députée adéquiste de Lotbinière, Sylvie Roy, on peut se poser des questions quand on constate que pour un contrat d'asphaltage de la rue devant son usine, la compagnie ABC Rive-Nord a obtenu un «avenant» de 1 million. Selon elle, ce supplément à un contrat de 5 millions a été accordé d'un coup de crayon du sous-ministre.