En laissant planer des hausses généralisées des tarifs dans les services publics, le gouvernement Charest renie ce qu'il a répété à maintes reprises lors de la dernière campagne électorale, selon la chef péquiste Pauline Marois.

En entrevue à La Presse Canadienne, la chef de l'opposition officielle soutient que le premier ministre Jean Charest a «rebattu les oreilles» de tous les électeurs durant la campagne électorale, à l'effet que son gouvernement n'augmenterait pas les taxes et tarifs. Pauline Marois clame qu'encore une fois, Jean Charest «a dit une chose, et a fait son contraire».

De plus, la leader péquiste estime que le premier ministre manque de courage, en demandant aux militants libéraux, réunis à Drummondville ce week-end, d'«aller au front» et de proposer eux-mêmes les mesures qui devraient être adoptées par le gouvernement pour réduire le déficit.

Pauline Marois se demande pourquoi le premier ministre n'a pas révélé sa stratégie pour atteindre l'équilibre budgétaire durant l'étude du projet de loi 40 sur les finances publiques et le déficit. Selon elle, en agissant de la sorte, il a fait preuve de mépris envers les membres de l'Assemblée nationale.