A l'amorce des consultations sur l'avenir de la Régie des rentes du Québec (RRQ), le ministre responsable, Sam Hamad, n'exclut pas une hausse de 1 pour cent des cotisations, en raison des pertes de 9 milliards $ de l'organisme.

Au cours des audiences tenues jeudi à l'Assemblée nationale, les syndicats de fonctionnaires se sont dit prêts à augmenter encore davantage les cotisations, mais refusent la réduction des bénéfices et autres prestations, tout comme le Parti québécois.

Les réserves du régime devaient être à zéro vers 2050, mais il est maintenant estimé que cela se produira en 2037, soit 13 ans plus tôt, en raison du vieillissement de la population, de la crise économique et des pertes de la Caisse de dépôt, qui gère les actifs du régime: le quart de ses actifs ont fondu, soit environ 9 milliards de dollars.

En réponse, la RRQ propose notamment l'augmentation des cotisations des travailleurs et l'abolition de certains bénéfices, de même que le relèvement du maximum des gains admissibles et l'autorisation des cotisations volontaires au régime.

M. Hamad a suggéré que les augmentations des cotisations se feraient de façon graduelle. La hausse pourrait être moindre si certains bénéfices sont abolis.

Il a ajouté qu'il est en mode «écoute» et que toutes les pistes de solutions sont évaluées. Il a toutefois précisé que la réduction du montant des prestations ne fait pas partie des scénarios envisagés.

En entrevue, la porte-parole du PQ en matière de régime des rentes, Lisette Lapointe, est prête à accepter l'augmentation des cotisations, mais rejette d'emblée toute réduction de bénéfices.

Pareillement, le représentant du Secrétariat intersyndical des services publics, Gilles Dussault, estime que les cotisations doivent être augmentées, même plus que ne le suggère la Régie des rentes. Cependant, il refuse aussi d'entendre parler de réduction des bénéfices.

Une trentaine d'organismes vont déposer des mémoires pour proposer des façons d'assurer le financement du régime

La consultation est un processus périodique prévu à la Loi sur le régime des rentes.