Le conseil d'administration d'Hydro-Québec a réitéré vendredi sa «confiance totale» envers le PDG Thierry Vandal, plongé dans la controverse après que la société d'État eut versé de généreux dons à des collèges privés.

«M. Vandal sert admirablement Hydro-Québec depuis 1996, a déclaré le président du conseil d'administration, Michael Turcotte, dans un communiqué. Son bilan est remarquable. Il a mis en place une équipe performante et dépassé les attentes du conseil année après année.»

M. Turcotte a fait savoir que la société d'État revoit «ses orientations en matière de dons et commandites». Hydro-Québec a déjà indiqué qu'elle ne donnerait plus à des collèges privés.

Les partis d'opposition réclament la démission de M. Vandal. Selon la chef du Parti québécois, Pauline Marois, il a commis des «erreurs de jugement» en permettant à l'entreprise de verser des dons à des collèges privés, mais pas à des écoles secondaires publiques.

La ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, avait également critiqué le PDG, mardi. Mais elle a exclu de le démettre de ses fonctions.

La Presse révélait la semaine dernière qu'Hydro-Québec a décidé de verser 250 000$ à la fondation du Collège Notre-Dame. M. Vandal est président du conseil d'administration de ce collège privé de Montréal. L'établissement a finalement renoncé au don.

Dans la foulée de cette controverse, le Collège Brébeuf a aussi renoncé à une somme de 200 000$ de la société d'État. M. Vandal est diplômé de cet établissement montréalais.

Et en 2006, Hydro-Québec s'est engagée à verser 50 000$ au Conference Board du Canada. À cette époque, Thierry Vandal siégeait au conseil d'administration du groupe de réflexion et d'analyse économique.