Tout en louangeant Mario Dumont pour ses 15 années à la tête de l'Action démocratique du Québec, le candidat au leadership de l'ADQ Christian Lévesque veut se démarquer des politiques de l'ancien chef.

En entrevue à La Presse Canadienne, l'ex-député adéquiste de Lévis admet qu'il avait des divergences d'opinion avec Mario Dumont concernant certains dossiers, notamment ceux de l'abolition des commissions scolaires et des agences de santé. Christian Lévesque croit que ce n'est pas en «abolissant» qu'on peut bâtir le Québec. M. Lévesque clame qu'il faut arrêter de diviser le Québec. Il refuse ainsi de choisir entre la gauche, la droite ou le centre sur l'échiquier politique, affirmant qu'il est tout simplement à l'écoute des citoyens et que sa vision politique est celle «du gros bon sens».

Christian Lévesque veut faire de l'ADQ un parti rassembleur, celui des régions mais aussi des agglomérations urbaines. C'est pourquoi il passe beaucoup de temps à Montréal dans le cadre de sa campagne à la chefferie. Selon lui, le développement du Québec doit inévitablement passer par celui de sa métropole, qui compte la moitié de la population de la province.

Il lance par ailleurs l'invitation aux péquistes et libéraux «déçus» à se joindre l'ADQ et à participer à une «nouvelle façon de faire» au Québec.

Christian Lévesque, qui a pris une pause dans sa campagne au leadership il y a trois semaines pour prendre épouse, entend redoubler d'ardeur d'ici l'élection du chef, le 15 octobre prochain.

M. Lévesque fait face à trois adversaires, soit Gilles Taillon, l'ex-bras droit de Mario Dumont, le député Eric Caire, et le militant et animateur sur Internet Jean-François Plante.