La gestion gouvernementale de la crise du cancer du sein met chaque jour le ministre de la Santé, Yves Bolduc, davantage sur la défensive.

Mercredi, c'était au tour de la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, de lui reprocher la façon dont il a géré la crise provoquée par des tests de laboratoire possiblement erronés dans le traitement du cancer du sein, un dossier qui monopolise toute l'attention du ministre Bolduc depuis une semaine.

En Chambre, la chef péquiste a tenté de savoir du ministre quand les femmes atteintes du cancer du sein allaient savoir enfin si leurs tests de laboratoire ont entraîné la prescription du traitement approprié à leur état.

Son porte-parole en Santé, Bernard Drainville, a accusé M. Bolduc de négligence, le ministère étant au courant du problème des laboratoires de pathologie depuis des années.

Comme il le fait depuis des jours, le ministre Bolduc a répété qu'il attendait le rapport que doivent lui soumettre d'ici la fin de la semaine les experts à qui il a confié le mandat de déterminer sur quels critères il fallait se baser pour recommander que certains tests soient repris.

De son côté, le porte-parole adéquiste en santé, Éric Caire, est revenu à la charge pour demander la démission du ministre, qui n'a plus aucune crédibilité à ses yeux.

Quant à lui, le porte-parole de Québec solidaire, le député de Mercier, Amir Khadir, s'en est plutôt pris au président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, qui a perdu toute crédibilité dans ce dossier, en faisant primer des intérêts corporatistes avant ceux des femmes, selon lui.