L'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) demande au gouvernement Charest de retourner à la table à dessin pour remodeler le projet de loi 51 sur la représentation des responsables des services de garde en milieu familial (RSG).

La présidente de l'AQCPE, Johanne Roy, a annoncé samedi le lancement d'une campagne de communication ayant pour objectif de faire reculer le gouvernement.

Le projet de loi 51 est la réponse de Québec au jugement Grenier qui a annulé deux lois d'exception qui brimaient le droit des RSG de se syndiquer.

Au terme de la rencontre nationale des dirigeants des CPE-Bureaux coordonnateurs de garde en milieu familial, qui a réuni samedi quelque 170 personnes à Québec, Mme Roy a dit sentir une grande inquiétude chez les parents.

Elle soutient que les préoccupations proviennent particulièrement de l'affaiblissement des mandats des bureaux coordonnateurs (BC).

Dolorès Prévost, présidente du conseil d'administration du CPE Le Hêtre à Laval, soutient que les BC étaient jusque-là les gardiens de la qualité et de l'accessibilité. Mais, avec le nouveau projet de loi, les BC perdront leur mandat de surveillance et de formation, déplore-t-elle.

Selon Mme Prévost, Québec a traité la syndicalisation des RSG de manière prioritaire et ce, au détriment du bien-être des enfants. Elle demande désormais au gouvernement de ramener l'enfant au coeur du projet de loi.