Le premier ministre Jean Charest a déclaré, mardi, qu'il n'avait pas l'intention de céder au gouvernement fédéral la gestion de sa taxe de vente, dans le cadre d'une opération d'harmonisation avec laquelle Québec espère obtenir une compensation de 2,6 milliards $.

En réponse à l'opposition qui l'accusait de tomber dans le piège fédéral, M. Charest a nié avoir fait une telle déclaration, en début de semaine, lors d'une conférence de presse.

Interrogé, lundi, sur la possibilité qu'il cède au gouvernement fédéral et accepte de lui confier la gestion de la taxe de vente du Québec (TVQ), M. Charest avait répondu qu'il était disposé à discuter d'éléments d'harmonisation avec Ottawa, sans toutefois préciser lesquels.

Mardi, M. Charest s'est fait rassurant, soutenant qu'il n'avait jamais été question de changer quoi que ce soit dans la gestion des sommes perçues en taxe.

Actuellement, Québec perçoit et administre la TVQ ainsi que les montants provenant de la taxe sur les produits et services (TPS).

L'administration québécoise transmet ensuite la part de la TPS au fédéral.

Annuellement, Ottawa verse environ 130 millions $ à Québec à titre de dédommagement administratif.

Alors que les négociations se poursuivent pour une deuxième semaine dans ce dossier, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a affirmé qu'elle avait envoyé à son homologue fédéral Jim Flaherty un projet d'entente sur l'harmonisation.