Le président du Groupe de travail sur le financement de la santé, Claude Castonguay, affirme que si le gouvernement du Québec l'avait écouté l'an dernier, il ne serait pas obligé aujourd'hui d'annoncer une hausse de 1 pour cent de la TVQ. Et le Québec serait en meilleure position pour redresser le financement de la santé, ajoute-t-il.

La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a annoncé dans son budget de jeudi que la taxe de vente du Québec serait haussée de 1 pour cent, en 2011, pour la porter à 8,5 pour cent.Or, M. Castonguay avait suggéré, en février 2008, de hausser d'un demi de 1 pour cent à 1 pour cent cette taxe de vente, mais uniquement pour assurer la stabilisation du financement du réseau de la santé.

Le gouvernement devra hausser la TVQ de 1 pour cent en 2011, mais pour combler les déficits auxquels le Québec doit de nouveau s'astreindre, vu le ralentissement économique.

Interrogé à ce sujet vendredi, après qu'il eut prononcé une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Castonguay n'a pas caché son impatience, affirmant qu'on n'en serait pas rendu là si le gouvernement du Québec l'avait écouté dès le départ.

Il a déploré le fait que son rapport ait alors été mis de côté, comme le rapport Montmarquette qui suggérait le recours à une tarification accrue, alors que le gouvernement revient avec ces idées aujourd'hui.