L'Action démocratique du Québec reproche au gouvernement Charest de l'empêcher de faire son travail de deuxième groupe d'opposition à l'Assemblée nationale.

À la veille de la rentrée parlementaire à Québec, les députés adéquistes blâment le gouvernement pour l'impasse dans laquelle se retrouvent les négociations entourant le statut du parti.Si aucune entente n'intervient dans les prochaines heures, les députés de l'ADQ entreprendront mardi la session parlementaire sans budget leur permettant d'embaucher du personnel, notamment des attachés de presse et des recherchistes.

À son entrée à une réunion des députés adéquistes, lundi matin à Wendake, la chef intérimaire Sylvie Roy a accusé le premier ministre Jean Charest de se cacher, alors qu'il avait promis de faciliter la reconnaissance de l'ADQ à l'Assemblée nationale.

Même si l'ADQ se retrouve avec seulement six députés depuis le départ de Mario Dumont, la formation demande une pleine reconnaissance de groupe parlementaire avec les budgets qui y sont rattachés.

Actuellement, le règlement stipule qu'un parti doit compter un minimum de 12 députés ou avoir recueilli 20 pour cent des votes à la plus récente élection générale pour être reconnu à l'Assemblée.

Pour sa part, le député de Chauveau, Gérard Deltell, a jugé «très triste» le comportement du gouvernement à l'égard de l'ADQ et des 500 000 citoyens qui ont voté pour la formation politique le 8 décembre dernier.