Québec solidaire réclame la tenue d'une enquête publique indépendante sur les déboires de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Les porte-parole de la formation de gauche, Françoise David et le député de Mercier, Amir Khadir, estiment qu'une commission d'enquête indépendante peut le mieux faire la lumière sur les résultats désastreux de la Caisse.

Ils sont d'avis que le premier ministre Jean Charest et la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, doivent comparaître en commission parlementaire, mais aussi devant cette éventuelle commission d'enquête publique.

La commission parlementaire sera loin d'être suffisante, selon les leaders de Québec solidaire, puisqu'elle se résumera à une simple dénonciation politique. Mme David croit qu'il s'agira essentiellement d'une opération partisane au cours de laquelle le Parti libéral (PLQ) et le Parti québécois (PQ) s'accuseront mutellement de tous les maux.

Françoise David pense qu'une enquête publique permettra à la population d'apprendre pourquoi, véritablement, on a modifié le mandat de la Caisse en 2004, pourquoi on a autant investi à l'étranger, pourquoi on a autant investi dans l'immobilier, et pourquoi on s'est ainsi précipité sur les papiers commerciaux adossés à des actifs.

D'après Québec solidaire, c'est à toute une «culture de la spéculation et du boursicotage» qu'il faut s'attaquer pour que les Québécois se réapproprient leur bas de laine. Mme David déplore que les dirigeants de la Caisse se soient ainsi laissés séduire par l'approche selon laquelle il faut rechercher le rendement le plus important possible et le plus rapide possible à n'importe quel prix.