Suivant l'exemple de Pauline Marois, Gilles Duceppe interdira à ses députés de se payer des publicités dans Le Québécois. Le chef du Bloc avait déjà recommandé à ses troupes de ne pas annoncer dans le controversé journal, il y a un an. Mais plusieurs députés avaient fait fi de cette directive.

Jusqu'à tout récemment, des membres du caucus de M. Duceppe ont annoncé dans les pages du Québécois, notamment la députée d'Ahuntsic, Maria Mourani, et celui de Rosemont-La Petite-Patrie, Bernard Bigras. Le Bloc avait pourtant recommandé à ses membres de ne pas s'associer au journal l'an dernier.

 

«C'était une recommandation», a précisé hier l'attachée de presse de M. Duceppe, Karine Sauvé.

Les députés du Bloc se réuniront mercredi. Et cette fois, leur chef compte imiter la chef péquiste Pauline Marois, qui a rompu les liens avec l'éditeur du Québécois, Patrick Bourgeois.

«Il va y avoir une autre directive qui va dire, cette fois, «n'achetez plus de publicité dans Le Québécois»», a indiqué Mme Sauvé.

Le journal, associé à l'aile radicale du mouvement souverainiste, s'est retrouvé au coeur de la polémique entourant la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham, la semaine dernière. Patrick Bourgeois a évoqué «des appels au meurtre» pour s'opposer au projet. La Commission des champs de bataille nationaux a finalement annulé l'événement, craignant pour la sécurité de ses participants.