Le député adéquiste Éric Caire, aspirant pressenti à la succession du chef Mario Dumont, repousse du revers de la main les critiques formulées à son endroit par l'ex-animateur Stéphane Gendron.

«Je ne me lancerai pas dans une guerre de mots avec Stéphane Gendron parce que ni moi, ni le parti, ni l'avenir de l'ADQ n'ont à gagner d'un tel échange», a fait valoir M. Caire, au cours d'un point de presse mercredi à l'Assemblée nationale.

Dans une entrevue accordée plus tôt cette semaine à La Presse Canadienne, le maire de Huntingdon avait affirmé que M. Caire n'avait pas «l'étoffe» pour diriger les troupes de l'Action démocratique vers une victoire électorale.

M. Gendron, qui admet ouvertement son désir de prendre les rênes de l'ADQ, reproche au député de La Peltrie ne pas avoir suffisamment de charisme pour soulever les foules, rallier les électeurs et espérer devenir premier ministre.

Que ce soit M. Caire ou encore l'un ou l'autre de ses cinq collègues de l'Assemblée nationale, aucun des députés adéquistes n'a l'envergure requise pour prendre les commandes du parti, pense le maire flamboyant.

Devant les journalistes, Éric Caire s'est empressé de minimiser la portée des commentaires de Stéphane Gendron, une personnalité connue pour sa verve, ses opinions tranchées et ses sorties publiques.

«Les gens prennent ses commentaires tels qu'ils sont, c'est-à-dire des opinions personnelles qui n'engagent que lui», a relevé le député.

Prenant bien soin de ne pas alimenter la controverse, M. Caire a cependant réfuté les critiques de M. Gendron sur le profil des députés de l'ADQ qui ont survécu au naufrage électoral du 8 décembre.

«De dire que l'on n'a pas de caucus alors qu'on se bat pour la reconnaissance (du parti à l'Assemblée nationale), c'est sûr que je ne suis pas en accord avec cette perception des choses», a-t-il dit.

M. Caire dit poursuivre sa réflexion quant à l'opportunité de se lancer dans une course à la direction de l'ADQ.

Père de jeunes enfants, le député hésite encore à se porter volontaire pour assumer la lourde tâche de reconstruction qui attend le parti avec le départ annoncé de son chef-fondateur Mario Dumont.

Néanmoins, il veut laisser l'impression qu'il n'aurait aucune gêne à affronter Stéphane Gendron dans une course au leadership.

«Il y a des positions prises par M. Gendron avec lesquelles je suis en désaccord. Si d'aventure on se retrouvait l'un et l'autre dans une course au leadership, on aura des échanges», a-t-il mentionné.