La chef du Parti québécois, Pauline Marois, estime qu'une adoption rapide du projet de réforme parlementaire réglerait la question de la reconnaissance de l'ADQ comme parti officiel.

Le règlement actuel prévoit qu'un parti doit avoir obtenu 20% des voix ou fait élire 12 députés aux élections générales pour être reconnu comme un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale. Or, un projet de réforme parlementaire, qui traîne dans les coffres du gouvernement depuis 2004, ferait passer ce nombre à six députés ou 15% de l'appui populaire. Au lendemain de la débâcle électorale de l'ADQ, les députés réélus, même s'ils ne sont que sept (avec 16,35% des voix), ont réclamé un statut officiel à l'Assemblée nationale.

 

Alors que la veille, certains péquistes parlaient déjà des élus adéquistes comme de «sept députés indépendants», Mme Marois a affirmé, hier, vouloir travailler à trouver une solution qui satisferait tout le monde.

«Nous ne souhaitons pas mettre des bâtons dans les roues, a dit la chef péquiste. Il y a un projet de règlement sur la table depuis déjà un moment et qui viendrait reconnaître un groupe parlementaire avec un pourcentage moindre. Moi je plaiderais plutôt pour qu'on accélère l'adoption de ce règlement. Quand les règles sont claires, ça facilite les choses.» Selon elle, le projet de règlement pourrait être adopté «assez rapidement», dès la rentrée parlementaire, qui a lieu habituellement en mars. «

Si l'ADQ devient un groupe parlementaire reconnu, le Parti québécois devra lui céder une partie de son temps de parole pendant la période de questions.

Le premier ministre Jean Charest s'est quant à lui montré très favorable à ce que les adéquistes forment un groupe reconnu. «Dans le contexte où on se trouve au Québec, il faut faire preuve de maturité sur la reconnaissance des partis politiques. «