Alors que l'opposition soutient que Justin Trudeau est un «faux féministe» et qu'une élue libérale l'a accusé de lui avoir crié par la tête, la ministre Mélanie Joly assure que le premier ministre est irréprochable à ses yeux.

Les démissions des ministres Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott et, plus récemment, la sortie de Celina Caesar-Chavannes, ont alimenté les critiques de certains à l'endroit du premier ministre, qui s'est autoproclamé féministe.

Il y a quelques jours, le quotidien The National Post titrait à la une «Justin Trudeau a-t-il un problème avec les femmes ?», et sur les réseaux sociaux, nombre de députés conservateurs et néo-démocrates le présentent comme un imposteur en matière de féminisme.

Il n'y a rien de plus faux, a tranché lundi la ministre Joly. «Je sais très bien qu'il est profondément féministe, et il va continuer de l'être», a-t-elle déclaré en mêlée de presse en marge d'une annonce à l'Université d'Ottawa.

«C'est une personne qui est très respectueuse, qui n'a pas peur de s'entourer de personnes qui ne sont pas toujours d'accord avec lui, mais qui au final, s'entoure de personnes fortes, et qui est toujours capable de trancher lorsqu'une décision doit être prise», a-t-elle dit.

La députée ontarienne Caesar-Chavannes a déclaré au Globe and Mail que Justin Trudeau s'est fâché contre elle lorsqu'elle lui a annoncé qu'elle ne serait pas candidate aux prochaines élections et qu'il a été hostile à son endroit lors d'une autre rencontre qui s'est déroulée une semaine plus tard.

La ministre Joly n'a pas souhaité se prononcer directement sur ces allégations.

«Ce que je peux vous dire, c'est que le premier ministre est une personne qui est accessible, que l'on peut aller rencontrer, avec qui on peut discuter, et puis au final, même si on n'est pas toujours d'accord, il y a un respect mutuel», a-t-elle plaidé.

La ministre montréalaise s'est esclaffée quand on lui a demandé si le premier ministre lui avait déjà crié par la tête. «Non», a-t-elle lâché.

Le bureau de Justin Trudeau a réfuté la version de Celina Caesar-Chavannes, samedi dernier. Son attaché de presse, Matt Pascuzzo, a indiqué que les conversations avaient certes été «émotives», mais il a nié que ces rencontres aient pu être «hostiles».

Au courant de la fin de semaine, quelques députées libérales, dont les Ontariennes Anita Vandenbeld et Iqra Khalid, s'étaient portées à la défense de Justin Trudeau sur Twitter, le présentant comme un leader ouvert à la discussion et respectueux.