Le sénateur conservateur David Tkachuk soutient qu'il n'a pas l'intention de s'excuser pour les propos qu'il a tenus lors d'un rassemblement en faveur du pétrole à Ottawa. Il accuse les critiques de « fabriquer un scandale », alors que plusieurs lui reprochent d'avoir incité à la violence.

David Tkachuk a pris la parole, mardi, au rassemblement de la caravane « United We Roll », qui avait quitté Red Deer, en Alberta, le 14 février. Il a exprimé une longue liste de demandes, dont certaines liées au secteur pétrolier et gazier. Les manifestants s'opposaient aux projets de loi qui doivent réviser les évaluations environnementales des projets énergétiques et interdire les pétroliers au nord de la côte de la Colombie-Britannique.

Le sénateur Tkachuk a lancé à la foule, dont plusieurs avaient traversé le pays en camionnettes et semi-remorques, d'« écraser tous les libéraux qui restent dans le pays... Parce que quand ils seront partis, ces projets de loi seront partis ".

Dans un communiqué, le sénateur de la Saskatchewan a justifié son commentaire comme étant une figure de style, dans un contexte d'année électorale.

"C'est un scandale fabriqué par les libéraux pour détourner l'attention de nos revendications et de l'industrie pétrolière ainsi que du mal qu'ils causent à l'Ouest, à ma province, avec leurs politiques, écrit-il. Les mots que j'ai utilisés n'ont peut-être pas été aussi astucieux que je l'aurais souhaité et certaines personnes se font un plaisir de les interpréter de manière erronée, mais je ne vais pas m'en excuser. »

Le greffier du Conseil privé, Michael Wernick, a exprimé de sérieuses réserves sur l'état du dialogue politique lors de sa comparution, jeudi, devant le Comité de la justice de la Chambre des communes.

Sans nommer directement le sénateur Tkachuk, M. Wernick a déclaré qu'il était « totalement inacceptable » qu'un parlementaire incite des gens à rouler sur d'autres personnes avec leur camion après que dix piétons eurent été tués dans une attaque de fourgonnette à Toronto l'année dernière.

« J'espère que vous, en tant que parlementaires, allez condamner cela », a-t-il lancé.

Le député libéral de Toronto, Adam Vaughan, a présenté ses excuses au début du mois de février pour un message sur Twitter dans lequel il disait que les gens devraient « frapper » le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford.

M. Vaughan avait plaidé que son commentaire faisait référence au jeu de la taupe où il faut frapper la figurine qui sort d'un trou au hasard dans les fêtes foraines.