La démission de Jody Wilson-Raybould du conseil des ministres de Justin Trudeau ne plombera pas les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones, croit Michèle Audette.

Le départ de celle qui était la seule Autochtone à la table du cabinet est certes « symbolique », mais le présenter comme un point de rupture est injuste, a argué celle qui est commissaire de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Car selon Mme Audette, « il y a des milliers de gens qui font de belles choses dans les communautés autochtones, dans les mouvements sociaux pour tendre la main à la société canadienne ».

Et là, « on parle de deux individus » à qui on ne peut « donner [...] ce pouvoir-là », car la réconciliation n'a selon elle « rien à voir avec M. Trudeau, rien à voir avec Mme Wilson-Raybould ».

En entrevue à La Presse canadienne, lundi, la commissaire de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées estime donc que le travail se poursuit.

Il y a « de belles choses qui se passent » qui sont « des preuves vivantes d'une réelle réconciliation », a assuré Mme Audette.

Des leaders autochtones ont fait valoir que le départ de Jody Wilson-Raybould, qui a claqué la porte du cabinet mardi passé, démontrait que les efforts de réconciliation avaient du plomb dans l'aile.

L'élue de la Colombie-Britannique a démissionné dans la foulée d'allégations voulant que le bureau du premier ministre aurait exercé des pressions sur elle afin qu'elle évite un procès à SNC-Lavalin.

Ces informations rapportées dans le Globe and Mail ont été niées en bloc par Justin Trudeau.