Le premier ministre Justin Trudeau veut « respecter les choix du Québec » quant à la réglementation du cannabis et semble écarter la possibilité de contester des lois de la province qui entrent en contradiction avec la loi fédérale.

Le gouvernement de François Legault a déposé mercredi un projet de loi pour hausser de 18 à 21 ans l'âge légal minimum pour acheter du cannabis. L'ancien gouvernement libéral avait aussi adopté une loi interdisant la culture à domicile.

Or, la loi fédérale prévoit que l'âge légal minimum est de 18 ans et permet la culture à domicile.

Interrogé sur la possibilité que le gouvernement fédéral conteste les lois québécoises ou appuie une contestation, M. Trudeau semblait peu chaud à l'idée, jeudi.

En marge d'un événement sur l'intelligence artificielle à Montréal, le premier ministre a défendu l'approche de son gouvernement, parce qu'elle permet de « mieux protéger nos jeunes et mieux éliminer le rôle du crime organisé dans la vente de la marijuana ».

M. Trudeau a martelé qu'il respectait « l'autorité et la capacité des gouvernements provinciaux à prendre leurs décisions ».

« Mais nous savons que, basé sur les faits, sur des données, l'approche que nous avions recommandée était celle qui aurait le meilleur impact pour protéger nos communautés, nos enfants et éliminer le crime organisé », a-t-il soutenu.

Interrogé une fois de plus sur la possibilité de contester les lois québécoises, M. Trudeau a répété que le gouvernement fédéral respectait le choix des provinces.

« Mais il va y avoir des questions auxquelles il va falloir répondre sur pourquoi (elles) font les choix qu'(elles) font quand les experts ont peut-être recommandé quelque chose d'autre », a-t-il ajouté.