L'ancien ministre du gouvernement péquiste de Pauline Marois, Yves-Francois Blanchet, qui agit présentement comme analyse à l'émission Les Ex à RDI, songe à briguer la direction du Bloc québécois.

M. Blanchet a confirmé dans un courriel à La Presse qu'il quitte ses fonctions actuelles d'analyste afin d'entreprendre une réflexion.

«Je me retire de mes activités publiques en réponse aux sollicitations et pour réfléchir, en effet», a-t-il affirmé dans un courriel.

L'information a d'abord été rapportée par Radio-Canada dans un gazouillis. Ancien député de Drummond et de Johnson du Parti québécois, M. Blanchet a été whip en chef et ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs dans le gouvernement minoritaire de Pauline Marois.

Reconnu pour sa verve durant ses interventions, M. Blanchet rédigeait une chronique politique par semaine qui était publiée dans les pages des quotidiens de Groupe Capitales Médias.

Le Bloc québécois n'a plus de chef depuis que Martine Ouellet a été contrainte de démissionner de ses fonctions après avoir perdu un vote de confiance des militants au printemps.

Le prochain chef du Bloc québécois doit être choisi en mars.

Au cours des derniers jours, M. Blanchet a vivement dénoncé les coupes dans les services en français du gouvernement conservateur de Doug Ford sur son compte Twitter et écorché au passage le refus du chef du Parti conservateur fédéral, Andrew Scheer, de dénoncer ces compressions.

«Les mamours Conservateurs aux Québécois (même bien intentionnés) n'auront pas duré. Les intérêts du Canada et du Québec, leur appartenance linguistique, leur tolérance de l'autre, surtout celle du Canada envers le français, rendent ce pays dysfonctionnel», a-t-il écrit sur son compte Twitter le 18 novembre.

Le 16 novembre, M. Blanchet a exhorté à intervenir de manière vigoureuse dans ce dossier. «M. Trudeau doit intervenir sur sa province vassale - ne le sont-elles pas toutes? - pour préserver sa fiction d'un Canada bilingue. Il hérite pourtant de la responsabilité d'une politique réduisant les francophones à une minorité traitée comme les autres.»