Le député fédéral Erin Weir souhaite un examen externe de l'enquête contre lui pour harcèlement réalisée plus tôt cette année, arguant qu'il n'a pas eu droit à une procédure juste et équitable.

M. Weir réclame qu'une autorité externe, telle que le comité des ressources humaines à la Chambre des communes ou un tribunal des droits de la personne, entreprenne un réexamen du processus d'enquête lancé par le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, au printemps.

L'enquête sur trois mois, menée par une professeure de droit de l'Université d'Ottawa, a déterminé l'existence de preuves fiables pour appuyer une allégation de harcèlement et trois allégations de harcèlement sexuel.

L'enquête comportait plusieurs failles, selon M. Weir, notamment la sollicitation de plaintes anonymes et l'absence de possibilité de médiation. Il a déploré également des déclarations subséquentes de M. Singh sur les conclusions de l'enquête.

Le député de la Saskatchewan a été expulsé du caucus du NPD après l'enquête et s'est fait dire qu'il ne pourrait pas se présenter sous la bannière du parti aux prochaines élections fédérales.

Mercredi, après une réunion du caucus, M. Singh a réitéré qu'il y avait eu une enquête « juste et équitable », et a aussi dit espérer que la décision du parti contribuera à mettre fin à une « culture du silence » sur la colline du Parlement.

L'enquête avait été ouverte en février après que M. Weir a été accusé par l'une de ses collègues du caucus, Christine Moore, d'avoir harcelé plusieurs femmes, dont des employées du parti.

Même si Mme Moore disait ne pas avoir subi elle-même de harcèlement, M. Singh avait jugé que les allégations étaient assez sérieuses pour suspendre M. Weir.